mercredi 2 novembre 2011

Article : Midi Libre

Villeneuve-lès-Avignon 

Aux Angles, les 80 salariés d'Hebdoprint sur le carreau

KATHY HANIN
02/11/2011, 06 h 00

Veillée d'armes à l'imprimerie en attendant l'annonce de la liquidation.
  
Veillée d'armes à l'imprimerie en attendant l'annonce de la liquidation. (Photo K. H.)
Triste Noël en perspective !" Devant l'imprimerie où les rotatives ont cessé de tourner, Jean-Pierre, 58 ans, "dont 25 ans de bons et loyaux services", hausse les épaules, écœuré. Avec ses collègues, ils se relayent dans l'entreprise où un silence assourdissant remplace le ronron des machines. "On n'a rien vu venir, confie un rotativiste, le visage fermé. On a su samedi qu'on allait être tous virés jeudi." En effet, demain, à Lyon, le tribunal de commerce prononcera la liquidation judiciaire de la Comareg et d'Hebdoprint, quatre imprimeries dont celle des Angles, qui emploie 80 salariés, le pôle de presse gratuite du groupe Hersant Média (second cahier p. 2).
"Trois plans sociaux et tous ces sacrifices pour en arriver là. Des emplois auraient pu être sauvés mais il y a eu un manque d'anticipation et de volonté des actionnaires", lance Christophe Wenger, le délégué syndical FO. Mardi, comme un baroud d'honneur, les salariés ont imprimé un journal de quatre pages dans lequel ils épinglent leur actionnaire et témoignent, et l'ont ensuite distribué aux automobilistes.
"Tellement d'efforts ont été faits… pour rien. Malgré des problèmes de trésorerie, on y croyait. On nous a endormi avec une éventuelle continuation, puis une reprise. On ne nous a pas laissé notre chance…", confie Maria Volponi, la directrice opérationnelle d'Hebdoprint, les traits tirés par les nuits blanches. "Depuis ce week-end, c'est ambiance de veillée funèbre à l'usine. Les gens ont besoin de se retrouver, de parler, de pleurer ensemble. C'est vraiment comme un deuil, raconte-t-elle en évoquant ces couples qui vont perdre deux emplois d'un coup ou ces rotativistes, entrés à 18 ans mais qui, après 25 ans de métier n'ont pas un diplôme à faire valoir. Et comme dans une famille, on se serre les coudes dans l'épreuve. Des transporteurs vont venus apporter des croissants un matin, dérisoire geste de solidarité, "alors que certains d'entre eux vont perdre 25 % de leur chiffre d'affaires à cause de nous".
"C'est ma sixième liquidation judiciaire depuis 1982, maugrée Michel, la haine au ventre. Il me manque encore sept ans avant la retraite, je croyais être tranquille." Tous le disent, un nouveau boulot dans l'imprimerie, c'est impossible, et tous s'interrogent sur l'avenir alors que la crise et le marasme économique plombent l'emploi.
Demain matin, à l'aube, ils partiront en car rejoindre leurs collègues des quatre coins de la France pour manifester devant le tribunal de commerce. "On ne croit même plus à un repreneur miracle. On attend juste nos lettres de licenciement", souffle Maria Volponi, écœurée par le cynisme de sa direction. Une poignée de salariés resteront à l'usine pour éviter qu'on leur en interdise l'accès. "Les gars sont à bloc, il y a de la tension, observe Christophe Wenger. Il pourrait y avoir des gestes de désespoir…"
"C'est mort mais la vie continue", philosophe un rien bravache Max qui, après 25 ans passés comme à Hebdoprint, s'inscrira pour la première fois de sa vie au chômage. À un mois de Noël…

7 commentaires:

  1. franckie, t'es où ??? bises
    marie, nancy

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  2. Bravo Maria, c'est bien d'être enfin lucide, vous ne pourriez appeler vos collègues pour leur dire car certains n'ont toujours pas compris.

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  3. Bandes de NAZE ! pour les licenciés du PS3 vous n'avez pas bougé votre CUL et maintenant vous pleurez .... bien fait popur votre gueule !!

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  4. pour 16h25 encore toi l imbecile ...bon aller va pleurer dans les jupons de ta mere et laisses nous tranquille...

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  5. au 16:25 : pauvre type
    et toi tu as fait quoi ?????
    Si tu avais été sauvé aujourd hui tu critiquerais comme moi le 16 : 25
    j espère pour toi que tu n as pas d enfant car jolie mentalité que tu vas leur transmettre
    tu ne mérite même pas un nom tu as raison reste anonyme

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  6. POUR 16H25, le fouteur de merde qui répète toujours la même chose, tu va à lyon jeudi, on a besoin de grande gueule comme la tienne.....

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  7. Oui,tout à fait,grande gueule de 16:25, va apprendre à écrire,figure de calamar !!

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