jeudi 17 novembre 2011

Article : SNJ

COMITE DE GROUPE EXTRAORDINAIRE GHM

Surréaliste mais obligatoire !

D'un côté, Dominique Bernard et Xavier Journoud, venus remplir une obligation légale. De l'autre, les élus au comité de groupe invités à entendre le pourquoi de la chose du comment de la liquidation, le 3 novembre dernier, du pôle gratuit d'Hersant Média. Ambiance surréaliste, donc, bien qu'obligatoire, ce mardi 15 novembre à Torcy ! Absents, les délégués-chômeurs de la Comareg avaient fait le choix, sans doute, de ne pas revivre une deuxième mise à mort, contrairement à leurs homologues d'Hebdoprint, certes abattus mais toujours pugnaces. Il se dégageait de l'atmosphère un sentiment d'après funérailles, fait de tristesse partagée, de réconfort distillé et d'espérance en la vie qui se doit de continuer. La vie, pour quelques-uns des jetés à la rue, passera peut-être par une solution locale. A Lomme, dans le Nord, les salariés de l'imprimerie s'organisent pour relancer leur ancienne boîte, "Inter 59", sous forme d'une Scop. A Tinqueux, les élus locaux ne veulent pas voir mourir un de leur pan industriel. Ils ont demandé à rencontrer Dominique Bernard et ce sera chose faite dans les prochains jours. Combien, sur les 1.650 salariés en perdition, mûrissent-ils l'espoir de pouvoir rebondir rapidement ? Quelques dizaines, guère plus. Quid des autres, de tous les autres ? Une petite délégation de licenciées de la région parisienne a demandé à intervenir à ce comité de groupe extraordinaire. Une seule question sur les lèvres : "Que va faire GHM , que va faire Philippe Hersant, pour le financement et le reclassement des salariés ? Réponse embarrassée de Dominique Bernard : "GHM n'a plus le cash nécessaire et je ne peux pas parler au nom de l'actionnaire sauf à vous faire part de sa responsabilité morale". Affirmation du DG, la balle est désormais dans le camp du liquidateur, Me Bruno Walczak, lequel pourrait disposer encore de quelques millions sur les quatorze versés (ou en passe de l'être) par GHM ces dernières semaines au titre des indemnités post-liquidatoires. Incompréhension et colère des répudiés. Solidarité sous forme de constat par ailleurs : "On doit d'être dans la m... aujourd'hui à des incompétents". "Le basculement sur le web est destructeur d'emplois", s'est défendu Dominique Bernard. Une page est tournée, une autre va s'écrire prochainement, concernant le pôle payant (4.500 emplois). L'ordre du jour du comité de groupe ne prévoyait pas de communication sur les tractations en cours entre Rossel, GHM, le CIRI et les banques. Dominique Bernard s'est donc refusé à toute déclaration officielle. Pour s'en faire une idée, reprenez les écrits de la presse spécialisée de ces derniers jours, lisez Le Canard Enchaîné de ce mercredi, interrogez-vous sur la part entre pression et obligation de résultat, intéressez-vous au bluff sans perdre de vue les réalités, et vous vous "rapprocherez" de la vérité vraie.

J.-F. LEIX, pour la délégation SNJ au comité de groupe GHM

2 commentaires:

  1. hersant risque rien sarko et lui son pote coté pognon et guignol a besoin de lui pour lui faire de la pub dans ses journaux pour 2012, faut que guignol se bouge le cul, risque d'avoir moins de journaux en france le suisse, en 2012, LA PQR va prendre une baffe l'an prochain

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  2. Les actionnaires, tous exilés fiscaux, comptent sur l'Etat pour préserver ce qui reste de leur patrimoine en France ! Après avoir liquidé des milliers d'emplois, c'est une autre version de "Intouchables"

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