L'automobile et la banque déjà concernées, d'autres secteurs sous la menace de restructurations
De manière préventive ou défensive, plusieurs grands plans de départs ont été annoncés ces dernières semaines. D'autres se profilent.
L'automobile dégraisse
PSA a réagi le premier cette année, mais ne devrait pas rester seul longtemps si la dégradation de la conjoncture se confirme. La maison mère de Peugeot et de Citroën, dont la branche automobile a déjà vu partir 20.000 salariés depuis 2004, principalement des ouvriers, a lancé un nouveau plan fin octobre visant à supprimer près de 5.300 postes supplémentaires en France. Il s'agira cette fois principalement de cols blancs, ingénieurs, techniciens, commerciaux ou informaticiens. Renault s'en tient, pour l'instant, à des mesures moins drastiques, en multipliant les semaines de chômage partiel, pour ne pas laisser la production s'emballer. Mais, en cas de récession, des mesures plus radicales ne sont pas écartées. Du côté des équipementiers, 2011 est une année de croissance et de nouvelles réductions d'effectifs (après celles de 2008-2009) ne sont pas au programme.
Les banques réduisent leur bilan
Très attaquées en Bourse à cause de leur exposition aux dettes des Etats de la zone euro et peinant à refinancer certaines activités aux Etats-Unis, les grands établissements hexagonaux ont annoncé dans la précipitation des mesures de réduction de bilan en procédant à des coupes franches dans certains métiers. Les réductions d'effectifs sont mondiales et concernent principalement la banque de financement et d'investissement (BFI). Société Générale compte supprimer « plusieurs centaines d'emplois », a-t-il annoncé, sans donner de détails. BNP Paribas a chiffré les suppressions à près de 1.700 postes d'ici à fin 2012, dont 464 en France. Elles concernent la BFI et la gestion d'actifs. Des annonces sont aussi attendues chez Crédit Agricole CIB.
La pharmacie se restructure
Pfizer France a annoncé en septembre la suppression de 225 postes en France pour préserver sa compétitivité au moment où il perd certains brevets (Lipitor, Viagra). Comme en 2009, les visiteurs médicaux seront les premiers concernés. Abbotta annoncé la semaine dernière la mise en place d'un« plan qui concerne 300 employés », à l'occasion de la cessation d'activité des Laboratoires Fournier à Dijon. Des transferts de personnels de R&D sont prévus.
La presse en difficulté
Laissant 1.650 salariés sur le carreau, la mise en liquidation il y a quinze jours de la Comareg, éditeur de journaux gratuits d'annonces (« Paru Vendu »), représente sans doute l'un des plus gros plans sociaux de l'année, éclaté sur tout le territoire. La filiale du Groupe Hersant Media avait déjà procédé, avant l'été, à 758 licenciements. Les journaux payants ne sont pas épargnés : les Journaux du Midi, à Montpellier ont annoncé un plan de départs volontaires de 158 salariés, le plan de relance du « Parisien-Aujourd'hui en France » prévoit 48 départs, le propriétaire de « France-Soir » veut licencier 89 salariés, « La Tribune » négocie un plan de départs de17 salariés, et Mondadori France a entrepris un PSE (37 postes). Les imprimeries (Le Monde, Helio Corbeil) souffrent aussi.
Incertitude dans le nucléaire
Total a lancé en avril un plan de départs volontaires visant 700 postes entre 2011 et 2017. Depuis, le groupe a présenté un projet de réorganisation de ses activités dans le raffinage et la pétrochimie. Il a affirmé qu'il aurait lieu « sans licenciement, ni plan social », mais les syndicats restent inquiets. Mais c'est chez Areva que l'incertitude est la plus forte.Après avoir embauché l'équivalent de 10.000 salariés par an pour se préparer à la renaissance de l'atome, le groupe doit s'adapter à la nouvelle donne post-Fukushima. Des fermetures d'usines sont prévues en Belgique ou en Allemagne, ainsi que des cessions d'actifs. Le groupe a démenti vouloir se séparer de 3.000 à 4.000 salariés, même si le chiffre a pu circuler en interne. Verdict le 13 décembre, avec la présentation du plan stratégique.
Aérien : économies en vue
Air France-KLM prépare un plan d'économies pour début 2012. De premières indications seront connues début décembre, à l'occasion de la révision de son plan de gestion prévisionnelle de l'emploi.
ON VA DROIT DANS LE MUR !!!
RépondreSupprimerFaut arrêter de se voiler la face !
Il n'y a plus aucun secteur porteur en France, ni en Europe !