Presse régionale: l'incertitude demeure sur le rapprochement Rossel-Hersant
PARIS — Le projet de rapprochement entre les groupes de presse Rossel et Hersant Media (GHM), annoncé début octobre, est suspendu à une restructuration de la dette colossale de ce dernier qui devait faire l'objet d'une réunion sous l'égide des pouvoirs publics lundi à Bercy.
GHM et Rossel sont entrés en négociations exclusives pour rapprocher leurs activités de presse et former un groupe qui vendrait chaque jour 900.000 exemplaires, pèserait plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires et compterait 800 journalistes.
Groupe Hersant Media, reconstruit sur les décombres de l'empire de Robert Hersant après la reprise de ce dernier par Serge Dassault, contrôle actuellement quelque 27 titres de presse. Le Groupe Rossel quant à lui est le premier groupe de presse francophone en Belgique, avec notamment Le Soir, quotidien de référence du royaume.
Avant que ne soient connus les résultats de la réunion avec le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), un proche du dossier prédisait qu'un nouveau délai pourrait être accordé afin de permettre au 17 banques créancières de trouver avec GHM un accord sur sa dette, estimée à 215 millions d'euros.
Possible démantèlement titre par titre ?
Entre les premières discussions de Rossel avec GHM et la date butoir initialement fixée (18 novembre), plusieurs pistes ont été évoquées. Il s'agissait de réduire le niveau de la dette d'abord de 100 millions, puis de 60 millions avec en contrepartie une transformation des créances en participation de certaines banques au capital de GHM. Sans succès. La dette de GHM représente près du quart du chiffre d'affaires du groupe.
Si toutefois aucun accord ne pouvait être trouvé, Rossel renoncerait purement et simplement à son projet, selon le quotidien professionnel "La Correspondance de la Presse" paru lundi.
Si Rossel devait jeter définitivement l'éponge, se poserait alors la question d'un démantèlement de GHM, pôle par pôle ou titre par titre, à moins que le groupe aille directement au redressement voire à la liquidation judiciaire.
Parmi les titres concernés par l'opération envisagée avec Rossel, GHM devait apporter L'Union, L'Ardennais, L'Est Eclair, Libération Champagne, La Provence, Marseille Plus, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin, ce dernier titre étant considéré, toute proportions gardées, comme une véritable pépite (rentabilité et diffusion).
Depuis la signature de l'accord de négociations, le pôle Presse Gratuite d?Annonces (Comareg et Hebdoprint) de GHM a été liquidé, provoquant le plus gros plan social de l'année en France (1.650 suppressions d'emplois), mais les dettes de ce pôle demeurent au niveau de GHM.
GHM pourrait devoir se séparer de ce qui n'était pas prévu au départ, notamment des actifs rentables comme certains titres d'Outre-Mer, Les Nouvelles (Nouvelle Calédonie) ou ses journaux de Polynésie. On évoque aussi la cession d'actif fonciers et immobiliers qui donnerait un peu d'oxygène au groupe.
C'est la fin pour GHM ! C'était évident ! Il est en train de sauver ses meubles...
RépondreSupprimerIl va morfler, c'est sûr !
Et ça va suivre pour les autres groupes de presse français !
L'Etat ne pourra plus rien pour eux. Nous sommes en faillite, après la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie...
DE TOUTE FAÇON, ON VA DROIT DANS LE MUR ! Faut arrêter de se voiler la face !
Le pilote : "c'est quoi ce voyant rouge qui s'allume ???" HO MY GOD ! ON VA TOUS MOURIR !!, ON VA S'ECRASER COMME DES MERDES, ON VA..."
RépondreSupprimerL'Hôtesse : "Du calme commandant, ce n'est que le voyant de communication avec les passagers..."
Moralité : à vous de voir.