La Comareg et Hebdoprint liquidés : le plus gros plan social de l'année
Publié le vendredi 04 novembre 2011 à 08H14 -
Sur le site de Tinqueux, les ouvriers d'Hebdoprint se relaient jour et nuit pour continuer le blocus.
L'éditeur de Paru Vendu, leader de la presse gratuite d'annonces, en péril face à la concurrence sur internet et à la crise, a été mis en liquidation hier à Lyon. Une décision qui entraîne le licenciement de 1 650 salariés (dont 150 Marnais), soit le plus gros plan social de l'année en France.
PAS de surprise hier à Lyon. La Comareg et Hebdoprint, c'est fini. Le tribunal de commerce a assorti la liquidation judiciaire du pôle de presse gratuite de Groupe Hersant Média (GHM) d'une poursuite d'activité durant quinze jours, le temps d'organiser les licenciements des 1 150 salariés de l'éditeur, la Comareg, et des 500 d'Hebdoprint, regroupant ses centres d'impression.
Il n'y a pas eu de plan social de cette importance en France depuis ceux intervenus dans l'automobile en 2010. Les quelque 200 éditions locales du journal papier cessent aussitôt de paraître. Le site paruvendu. fr, dépassé par leboncoin. fr et autres seloger. com, devrait s'éteindre rapidement.
A la barre du tribunal a encore été évoquée la possibilité de reprises partielles du titre dans certaines régions plus florissantes que d'autres, comme à Lyon ou à Dijon. La Comareg, créée en 1968 et propriété de GHM depuis 2003, était en redressement et Hebdoprint en sauvegarde judiciaire depuis le 30 novembre 2010. Un plan de 758 suppressions de postes avait été lancé en février et le modèle économique se voulait résolument bi-média (en ligne et papier).
« Négocier la dette »
Mais l'entreprise « ne répond plus aux défis technologiques actuels et a perdu du temps à une époque », a concédé l'administratrice judiciaire Laurence Lessertois. Et la crise économique, qui a réduit les investissements publicitaires, a sonné le glas.
Dominique Bernard, directeur général de GHM et président des deux sociétés, a pris la parole au milieu des salariés en colère, leur promettant de chercher « toutes les solutions qui permettront de sauver tout emploi possible ». L'administratrice judiciaire a encouragé d'éventuelles reprises, y compris par du personnel localement, sous la marque Paru Vendu qui pourrait perdurer.
Le DG et l'administratrice ont pris hier midi la route de Paris, où ils devaient dans la foulée « négocier la dette » de Groupe Hersant Média, estimée à plus de 200 millions d'euros. Dans le cadre d'un projet de mariage avec le groupe de presse belge Rossel, qui donnerait naissance au troisième groupe de presse régional, GHM aurait demandé aux banques qu'elles renoncent à être remboursées à hauteur de 100 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du pôle a reculé, de 348 millions d'euros en 2008 à 227 millions en 2010. Les résultats ont plongé dans le rouge en 2009, avec une perte nette de 30,9 millions d'euros, et les comptes non consolidés pour 2010 devraient révéler des pertes d'un même niveau.
De notre envoyé spécial à Lyon Thomas DupratIl n'y a pas eu de plan social de cette importance en France depuis ceux intervenus dans l'automobile en 2010. Les quelque 200 éditions locales du journal papier cessent aussitôt de paraître. Le site paruvendu. fr, dépassé par leboncoin. fr et autres seloger. com, devrait s'éteindre rapidement.
A la barre du tribunal a encore été évoquée la possibilité de reprises partielles du titre dans certaines régions plus florissantes que d'autres, comme à Lyon ou à Dijon. La Comareg, créée en 1968 et propriété de GHM depuis 2003, était en redressement et Hebdoprint en sauvegarde judiciaire depuis le 30 novembre 2010. Un plan de 758 suppressions de postes avait été lancé en février et le modèle économique se voulait résolument bi-média (en ligne et papier).
« Négocier la dette »
Mais l'entreprise « ne répond plus aux défis technologiques actuels et a perdu du temps à une époque », a concédé l'administratrice judiciaire Laurence Lessertois. Et la crise économique, qui a réduit les investissements publicitaires, a sonné le glas.
Dominique Bernard, directeur général de GHM et président des deux sociétés, a pris la parole au milieu des salariés en colère, leur promettant de chercher « toutes les solutions qui permettront de sauver tout emploi possible ». L'administratrice judiciaire a encouragé d'éventuelles reprises, y compris par du personnel localement, sous la marque Paru Vendu qui pourrait perdurer.
Le DG et l'administratrice ont pris hier midi la route de Paris, où ils devaient dans la foulée « négocier la dette » de Groupe Hersant Média, estimée à plus de 200 millions d'euros. Dans le cadre d'un projet de mariage avec le groupe de presse belge Rossel, qui donnerait naissance au troisième groupe de presse régional, GHM aurait demandé aux banques qu'elles renoncent à être remboursées à hauteur de 100 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du pôle a reculé, de 348 millions d'euros en 2008 à 227 millions en 2010. Les résultats ont plongé dans le rouge en 2009, avec une perte nette de 30,9 millions d'euros, et les comptes non consolidés pour 2010 devraient révéler des pertes d'un même niveau.
5 novembre : L'imprimerie de Tinqueux est toujours occupée par les imprimeurs et les PAO. Nous avons eu hier la visite de Catherine Vautrin et Arnaud Robinet députés UMP de la Marne, nous attendons toujours le soutien et la visite du maire de Tinqueux.......
RépondreSupprimerBRAVO ET TENEZ BON LES GARS
RépondreSupprimerMerci pour vos actions et courage.
RépondreSupprimerIl serait bien (dans la mesure du possible bien sure)que les autres imprmeries fassent de même.
6 novembre : on occupe toujours le site à tinqueux, pao et imprimeurs solidaires, distribution d un nouveau 4 pages des demain dans les rues de Reims.
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