Hersant – Rossel : Quand les banques orchestrent les concentrations
de : Le SNJ-CGT
mardi 6 décembre 2011 - 15h42
Un protocole d’accord doit être signé cette semaine entre le groupe Hersant Média (GHM) et ses banques créancières au sujet de la restructuration de la dette du groupe qui dépasse les 200 millions d’euros. Cet accord lève les obstacles à la constitution du 3e groupe de presse quotidienne à partir d’une alliance entre le groupe belge Rossel et GHM. Le groupe Rossel avait posé des conditions au sauvetage du Groupe Hersant Média en quasi faillite, notamment l’effacement d’une partie de sa dette.
On s’étonnera d’abord qu’un groupe publiant une vingtaine de quotidiens (dont La Provence, Nice-Matin, L’Union, Paris-Normandie, 7 quotidiens dans les DOM-TOM…), possédant des hebdomadaires locaux, deux télévisions locales et 7 radios locales et bénéficiant de confortables aides à la presse puisse être en aussi grande difficulté.
En pleine crise financière et alors qu’on explique aux français que les banques sont dans une situation délicate, il est choquant de voir ces mêmes banques (elles sont 17) accepter un abandon de créances de 50 millions d’euros.
Choquant également le sort réservé à Paris-Normandie qui ne rejoindra la société commune créée par Rossel et GHM qu’après restructuration. On sait ce que cela signifie pour les personnels !
Choquante encore la mise sur le marché des quotidiens de Polynésie et Nouvelle-Calédonie, alors que les héritiers de Robert Hersant rachèteront le « golf familial » de Nantilly dans l’Eure. Philippe Hersant, le fils, va lui reprendre la participation (22%) de GHM dans ses journaux et télévisions suisses, qui affichent une santé insolente. Choquante enfin l’opération quasiment blanche du groupe Rossel pour faire main basse sur une dizaine de quotidiens.
Le SNJ-CGT dénonce cette opération scandaleuse qui, présentée comme une opération de sauvetage, n’est en fait qu’une concentration supplémentaire dans la presse quotidienne.
La mise sous tutelle de l’information par deux groupes (Crédit Mutuel et Rossel) dans la moitié est de la France ne laisse pas d’inquiéter ; d’autant que dans la moitié ouest la situation n’est guère plus satisfaisante.
Le SNJ-CGT dénonce les silences du gouvernement qui observe les concentrations avec satisfaction. Mais où est donc le ministre de la communication ? Où est le président de la République, prétendu pourfendeur du capitalisme financier ?
Après l’aval donné par l’Autorité de la concurrence à la constitution du groupe EBRA (Crédit Mutuel), c’est l’information des citoyens qui est en danger.
Les journalistes sont parmi les premières victimes de cette soumission des médias aux grands groupes ; le SNJ-CGT appelle la profession à la résistance et il interpelle les partis politiques et les candidats à la présidence de la République pour leur demander quelles mesures ils entendent prendre en matière d’indépendance des médias et des équipes rédactionnelles.
Montreuil le 5/12/2011
Bien entendu,excepté pour les imprimeries, les collaborateurs de Comareg étaient si dispersés que cela devait ne pas faire de "vagues" !
RépondreSupprimerC'est bien là-dessus qu'ils comptaient... et ils ont bien joué ce coup là !
Imaginons que les 3200, et non les 1650 employés aient été concentrés sur un seul site !!! C'eut été une toute autre affaire !!
BOST a organisé un premier PSE totalement ridicule, quelques dizaines de personnes!! Les conseillers étaient " MDR " !!
C'est CE PSE Là qu'il fallait réussir, même avec une " grosse casse" au niveau du personnel, mais au moins,certainement près de 1500 personnes seraient restées.
Là, après ce 3ème PSE stupide, qui annonçait bien une liquidation les carottes étaient cuites.
Pas pour tout le monde car Hersant, qui a le coeur bien protégé par son portefeuille, nous a jeté comme des malpropres, totalement spoliés de nos droits , et tout cela pour vraiment pas cher
D'autant que ce sont les contribuables qui vont payer la note ...Comptez plus de 100 millions auxquels il faut ajouter le cadeau des banques!
Que l'on ne me dise pas que notre cher Président n'a pas avalisé l'opération ...
Il est totalement impossible de diriger un état, encore moins l'Europe en étant pieds et poings liés par tous ces grands groupes qui nous manipulent !
Pourquoi faire des élections présidentielles ?
Droite, gauche, bonnets blancs et blancs bonnets.
Il faut peut être se diriger vers les extrêmes le temps de remettre tout cela en place !
Peut-être faire un tour du coté d'un Mélanchon ou d'une Le Pen ?
Rien que pour emmerder tous ces omnipotents égoïstes, égocentriques qui nous considèrent comme des animaux de basse-cour !!
C'est une nouvelle révolution Française dont nous avons besoin, couper un certain nombre de têtes pour être tranquilles un bon moment !
Ce sont les dérives graves de l'état,des CAC 40 et autres multinationales qui nous font plier le genou devant les chinois ...Non mais je rêve !!
Bref, ressortons " la veuve " et les échafauds, ça en calmera un grand nombre !!
Ne riez pas...il y a tellement de malheurs dans ce pays , qui vont croissants, que cela n'est pas si loin d'arriver !
On ne peut cacher indéfiniment la misère, comme la poussière sous le tapis... un jour il faut NETTOYER !
Vive la FRANCE !!
d'accord avec toi 17h55 un gros nettoyage aurait été nécessaire tout comme il aurait dût être fait au 1èr plan social qui à donner de l'argent à quelques pélerins soit disant pour sauver les autre tu parles d'un carnanval, 6 mois après la direction recommencait à distribuer de l'argent (déjà qu'il en manquait) à d'autres.
RépondreSupprimerAh l'éternel débat du pot de terre et du pot de fer... orchestré sur fond de syndicats méchants et de patrons voyous...
RépondreSupprimerCertes notre système arrive au pied du mur. Certes, nos dirigeants des plus hautes sphères perdent chaque jour un peu plus du peu de crédit qu'il leur reste. Certes les grandes entreprises ne jouent pas la carte du social. Mais le problème de la presse est bien plus profond que celà. J'ai oeuvré en PQR pendant 10 ans. Prenons cet exemple : je n'y ait jamais vu autant de gaspillage. Et pas seulement chez les patrons. J'y ai vu des journalistes surpayés pour faire les chiens écrasés (et très hautains envers les petits gars de la pub qui à leur sens ne faisaient pas partie de leur élite), des techniciens qui se plaignaient sans cesse avec des salaires nets à plus de 2000 €, des commerciaux qui faisaient 3 rdv par jour quand ceux de la presse gratuite en faisaient 10 à 15, des PAO qui faisaient 2 maquettes par jour avec des salaires bien au dessus de la moyenne, un parc de véhicules direction digne du casino de Montecarlo, des notes de restaurant à faire pâlir les types de masterchef, j'en passe et des meilleures.
On rajoute à celà des syndicats qui jouent leur gueule en priorité, des rédactions sur-staffées, aucune notion de rentabilité sur certains produits publicitaires (je n'ai jamais pu obtenir le cout de revient d'une page de pub en 10 ans !!!), des suppléments avec 10 K€ de pub qui coutent 40 K€ tirés à 100.000 exemplaires, des avantages de partout, des bastions d'incompétence (des types payés 80 K€ annuels avec des missions que personne ne connait ou ne comprend, et le top du top : des cabinets d'audit, de marketing, de conseil, de formation, qui coutent des fortunes pour des résultats ridicules. Les spécialistes des nouvelles formules ou des nouvelles maquettes qui en plus de leurs déplacements parisiens fréquent, facturent des journées à 5.000 €. Mais il faut bien faire bosser les copains des copains. Des fois qu'un jour on soit aussi le copain du copain, il faut préparer l'avenir.
Brefs le cumul de tous ces phénomène nous amène aux difficultés de la presse aujourd'hui. Et la on ne parle pas de désengouement du papier ou de la course à Internet, on parle juste des charges.
suite plus bas...
Pour les produits, c'est pire.
RépondreSupprimerUn virage Internet raté (ou jamais vraiment pris), des ventes additionnelles de plus en plus fréquentes pour essayer de continuer à vendre des journaux (avec l'effet catastrophe l'année d'après quand vous n'avez plus le petit DVD qui va bien avec le journal), une politique commerciale du siècle dernier, des rendements par vendeur très en deça des besoins (normal, exigence faible = résultats faibles), en même temps, demander un compte rendu à un commercial de PQR, c'est le harceler moralement...une habitude de récupérer des aides et de l'argent des partenaires gouvernementaux (on a financé les CATS, les rénovations des rotos, et tout le reste aux frais du contribuable).
Aujourd'hui, quelle perspective ?
Trop de gens pour pas assez de travail, trop de salaires indécents par rapport à leur résultat, trop de syndicalistes protégés qui glandent et jouent perso, trop de frais inutiles, trop de parasites extérieurs qui gravitent autour de la bête et la dépouillent lentement, trop de charges...
Et ca, c'est pas seulement chez Hersant, c'est dans 90% de la PQR en France, mis à part quelques journaux qui eux ont déjà bien compris depuis longtemps et qui se sont remis dans l'axe de la réussite (comme par hasard, les seuls qui maintiennent leur diffusion et qui gagnent de l'argent sur Internet -cherchez pas, il y en a 3 en France)...
Alors arretez de vous lamenter et d'incriminer Hersant ou ses copains, vous avez tous profité, et pendant longtemps ca ne vous a pas offusqué, et maintenant il va falloir se serrer la ceinture.
Vous verrez quand vous bosserez ailleurs que ce sur quoi vous crachez aujourd'hui, c'était vachement bien ! Mais que tout le monde s'est tellement gavé sur la bête que ce ne pouvais pas durer eternellement...
Un peu de lucidité que diable !
c'est bien, tout le monde en prends plein la gueule, mais toi!tu en parles tellement bien, que tu fais certainement partie de cette élite du haut qui s'en ait foutu plein les poches pendant 10 ans,tu te range dans quelle catégorie, gros salaire, syndicaliste glandeur ou parasite,tu devrai te reprendre dans le " vous avez tous profité" et rajouter "moi aussi"..
RépondreSupprimeralors je vais t'apprendre un truc, NON!, tout le monde n'en à pas profité, il reste des gens qui ont des valeurs, ( mais avec ce qu'on lis, ici...)
Bien sur que j'en ai profité ! Mais moi je n'incrimine personne, je n'en veut ni aux patrons ni aux employés, ni au gouvernement, j'ai pris un autre virage bien avant que ca sente le roussi. Parce que j'avais déjà compris que ca ne pourrait pas durer.
RépondreSupprimerOn ne peut pas profiter d'un système et le rejeter quand la roue tourne...
et en plus tu es partis avant la fosse commune.... bravo!,.... t'as tout vu et tout compris avant tout le monde, rassure moi, tu as bien prévenu tes collègues avant de partir... attends laisse moi rêver, NON! tu es partis en rasant les murs avec un max de blé en laissant les collègues dans leur merde et maintenant tu viens nous raconter..., alors, tu sais quoi, laisse nous pleurer ici et profite de ton assiette qu'hersant t'as remplis.. parce ce que tu es en train d'y cracher dedans..
RépondreSupprimerallez salut...