« Un projet qui vient en dernier recours »
Créé le 17/01/2012 à 07h28 -- Mis à jour le 17/01/2012 à 07h28
Jean-Marc Florin croit en l'avenir des coopératives. M.LIBERT / 20 MINUTES
Jean-Marc Florin croit en l'avenir des coopératives. M.LIBERT / 20 MINUTES
Jean-Marc Florin Le directeur régional des Scop revient sur le phénomène des coopératives
Après SeaFrance, un autre projet de reprise d'activité se monte à Lomme par le biais d'une Scop (société coopérative et participative, c'est-à-dire possédée majoritairement par ses salariés). Le directeur de l'union régionale des Scop, Jean-Marc Florin, explique ce phénomène.
Où en sont ces deux projets médiatiques ?
Chez SeaFrance, ils n'ont pas voulu qu'on s'occupe de leur plan d'affaires. Nous n'en avons aucun élément. Nous suivons de très près, en revanche, la reprise de l'imprimerie Hebdoprint. Les salariés ont l'avantage de ne pas y croire de façon poétique et utopique. Ils savent que l'engagement financier personnel sera conséquent.
Y a-t-il un engouement actuel pour la Scop?
Pas vraiment. On crée, bon an, mal an, dix à vingt Scop dans la région, ce qui correspond à environ 80 emplois nouveaux. La culture coopérative n'est pas développée, contrairement à la Bretagne, par exemple. En Rhone-Alpes, c'est l'effet d'exemplarité qui fonctionne. On y crée 250 Scop par an.
Qu'est-ce qui bloque
pour créer une Scop ?
Le problème n'est pas la taille, mais l'état du marché. Le projet de Scop vient souvent en dernier recours. Si leur société n'avait pas été liquidée, les salariés de l'imprimerie Hebdoprint, à Lomme, m'ont avoué qu'ils n'auraient jamais pensé à monter une coopérative. Nous sommes encore dans une société cupide. Quand une entreprise gagne de l'argent, elle ne pense pas à le partager. Il nous arrive environ cinq fois par an d'avoir des dossiers de création Scop, lors d'une succession sans problème financier. A chaque fois, quelques cadres préfèrent se réunir pour racheter la société plutôt que d'en faire profiter tous les salariés.
Est-ce l'entreprise idéale ?
Il existe souvent des tensions au sein des Scop. Contrairement à ce qu'on croit, tout le monde ne devient pas patron. On consulte, on concerte, une synthèse se dessine et la majorité, parfois très courte, décide. Les salariés sont peu habitués à ce genre de démocratie en entreprise.
Recueilli par gilles durand
C'est certain que pour tenir les reines d'une Scop, il faut être totalement impliqué, responsable et faire preuve de sang froid !
RépondreSupprimerDommage que ce n'est pas rentré dans les mentalités françaises où il existe toujours un énorme fossé entre salariés et patronat ! On est très loin du modèle rhénan où syndicats de salariés et patrons avancent dans la même direction !
Même sur le modèle rhénan, personne ne réagit ! Et pourtant l'Allemagne s'en sort bien !!!!
RépondreSupprimerC'est triste d'écrire des vérités que personne ne veut commenter !
Dans 10 ans, on est "mort", même avant !
Ça me rappelle qu'en août 2008, sans sortir de Saint-Cyr, j'avais vu que le groupe Paru Vendu s'effondrerait tôt au tard ! Personne ne m'a crue ! Je faisais du catastrophisme d'après mes collègues qui pensaient qu'il y aurait l'après-crise (MDR) !
Une SCOP... Est-ce normal d'en faire une avec les anciens de la direction??? C'est une blague? Je rappel que ces mêmes personnages n'ont rien fait, juste pour se protéger... Donc c'est à eux que doivent revenir la confiance des simples ouvriers? Dans quel monde on vit?...
RépondreSupprimer12:48 t'as tout dis .....
RépondreSupprimerIl y a des DR qui se sont battus , comme nous , il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier , et il sont au chômage ...comme nous .
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