Vers une liquidation de la Comareg , l'éditeur de Paru Vendu
Par Renaud Revel, publié le 28/10/2011 à 12:10, mis à jour à 12:17
Frappé par la crise et Internet, cet empire de la presse gratuite, aux 1800 salariés, n'a pas de repreneur.
Hier, un géant des médias, fleuron du groupe Havas, puis pépite du groupe Hersant. Aujourd'hui, un groupe de presse à la dérive, au bord du gouffre ! La Comareg , cet empire de la presse gratuite aux 1800 salariés, éditeur, entre autres dizaines de publications, de l'hebdomadaire Paru Vendu, pourrait bien être rayé de la carte des médias français, le 3 novembre prochain, date à laquelle le groupe Hersant Média, propriétaire de cette entreprise de presse, réunit un Comité d'entreprise extraordinaire au cours duquel, faute de repreneurs, il pourrait prononcer le dépôt de bilan, avant la liquidation judiciaire. Laquelle devrait être annoncée le même jour.
Car l'inquiétude est grande au sein de cette entreprise de presse atteinte de plein fouet par l'explosion d'Internet et la crise économique. Spécialisée depuis plus de 25 ans dans l'édition de journaux d'annonces gratuites, la Comareg n'a pu résister à cette lame de fond venue du web. Un à un, les marchés de petites annonces - immobilières ou autres - ont périclité ou migré sur la toile : saigné à blanc, le Groupe Hersant Médias n'a pas eu d'autres choix que de mettre cette filiale sur le marché.
Trois offres ont fait ainsi leur apparition ces dernières semaines. Deux trop faibles pour retenir l'attention du tribunal de commerce. Et une troisième, bien plus solide, emmenée par un ancien cadre dirigeant du groupe, Michel Moulin. Ce dernier qui s'appuyait sur un fond d'investissement proche du groupe Benetton n'a pourtant pas pu boucler son tour de table. Si bien que le tribunal de commerce se retrouve aujourd'hui sans repreneurs et dans l'obligation de fermer la Comareg. C'est donc avec beaucoup de pessimisme que les salariés envisagent la suite, la liquidation de l'entreprise semblant, en effet, désormais inévitable. Même le Groupe Hersant Média, lui-même, a jeté l'éponge après avoir tenté d'embarquer la Caisse des Dépôts à ses cotés pour sauver sa filiale. Mais en vain.
Je souhaitais remercier en vrac un certain nombre de personnes avant le grand saut dans l'inconnu :
RépondreSupprimer• Je remercie Jean Denis pour sa gentillesse, son humeur égale, sa sympathie et j'en passe...
• Je remercie Géraldine pour les mêmes raisons, pour son écoute, c'était toujours un plaisir de l'appeler...
• Je remercie Benoit pour son humeur toujours égale, son attitude respectable, ses décisions justes et arrangeantes, j’espère que mes propos, vantant ses qualités humaines ne lui porteront pas préjudices, sachant que dans la société d’aujourd’hui, un bon directeur se doit d’être ‘‘un presse citron’’ implacable, pervers et insensible...
• Je remercie mon ancienne DP de Belfort qui était juste et respectueuse de ses employés, je lui souhaite bonne chance dans sa nouvelle activité...
• Je ne remercie pas Philippe Hersant, mais je suis admiratif de ses facultés à être insensible et sans le moindre complexe face à la situation, j’imagine que dans ces familles oligarchiques, on est conditionné très tôt à considérer ses congénères des castes inférieures comme une masse négligeable et une marchandise négociable... il a quand même des circonstances atténuantes le fiston : son père antisémite et collaborationniste n’était pas vraiment un exemple de moralité... on n’échappe pas à son patrimoine génétique...
• Je ne remercie pas Luis Courtot qui a plus de sensibilité pour les léopards, les gazelles, et autres pachidermes africains que pour l’espèce humaine (ses photos sont plutôt belles quoi qu’un peu ‘’kitch’’ à mon goût) et j’en profite pour lui poser une question : N’est-il pas indécent d’aller étaler sa richesse sur le continent le plus pauvre du monde ?... mais là, pardon, je m’égare...
• Je remercie David Baron malgré son manque de tact et de diplomatie parfois (selon certain)... il a toujours été correct avec moi
• Je remercie Mr Kolko et Mr Larivière, leurs expressions toutes faites de RH du genre ‘’je reviens vers vous’’, ‘’j’entends bien’’, ‘’je partage vos inquiétudes’’ me faisaient sourire... j’aurais aimé parler BD avec Romain... ça sera peut-être pour une autre fois !
• Je remercie l’équipe de Besançon que j’aurai peu connue... au demeurant plutôt sympathique...
• Je remercie mon ancienne équipe de Belfort, on s’est bien marré...
• Je remercie François Chaise d’avoir été dans l’ensemble un patron plutôt respectueux (sans aucune comparaison avec son ‘’prédécesseur nazillon’’... Bourlot je crois qu’il s’appelait)... J’imagine que ses derniers mois ont été éprouvant également pour lui... quelle responsabilité a-t-il dans cet échec, seul lui le sait, évidemment je ne suis pas apte à juger...
• Je remercie mes amis de la CGT, vous savez ce syndicat qui ne sert à rien quand tout va bien, et que beaucoup sollicitent quand tout va mal...
...et je remercie tous les autres, ce serait trop long de tous les citer... allez, quelques noms quand même : Mario, René, Hélène ma bretonne préférée, Aline, Anne, Karine, etc...etc... etc...
Ce nétait pas notre société qui allait mal...c’est la société qui va mal...Bonne chance à tous...
Greg BOUCLANS