mercredi 29 février 2012

Article : Les Echos


27/02 | 16:15 | mis à jour à 16:33 | Anne Feitz

La direction de « Paris Normandie » confirme le dépôt de bilan

La demande de placement en redressement judiciaire sera examinée le 29 février par le Tribunal de commerce du Havre.

Les salariés de « Paris Normandie » n‘ont pas été surpris. Depuis que leurs représentants avaient reçu l'ordre du jour du comité d'entreprise extraordinaire de ce matin (lire lesechos.fr du 21 février), ils savaient que leur direction allait déposer le bilan du quotidien régional et des titres associés. Cela leur a donc été confirmé ce matin. La direction a publié dans la foulée un communiqué, confirmant qu'elle allait demander l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour la SNPEI ( qui édite « Paris Normandie », « Havre Libre », « Havre Presse », « Progrès de Fécamp », et les journaux du dimanche « Havre Dimanche », « Liberté Dimanche », et « Normandie Dimanche »), et pour sa régie publicitaire, SNP.
Cette demande sera examinée par le Tribunal de commerce du Havre le 29 juillet. La direction va demander un plan de continuation, qui permettra de poursuivre l'exploitation de la société, après restructuration. « J'ai la conviction que les titres du pôle ont un avenir et qu'il est possible de les redresser, à condition que soient mises en oeuvre aussi rapidement que possible les mesures de réduction des coûts qui s'imposent », a déclaré Michel Lepinay, président de la SNPEI, dans un communiqué
En cause, la baisse des ventes et des recettes publicitaires des titres du pôle normand du groupe Hersant Média (GHM). Celui-ci « demeure déficitaire. GHM n'est par ailleurs plus en mesure de lui apporter les soutiens nécessaires à la relance de ses activités », indique aussi le communiqué. Selon un porte-parole de la direction, les mesures de soutien du groupe à sa filiale depuis 10 ans représentent un total de 25 millions d'euros. La SNPEI accuse un déficit récurrent depuis des années : en 2011, ses pertes nettes se sont élevées à 2,5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 39,5 millions.
Les 365 salariés redoutent le pire pour leurs emplois. Les représentants syndicaux ont dénoncé le recours à la procédure judiciaire. « C'est une manière pour notre actionnaire d'échapper à ses obligations sociales et de les reporter sur l'administrateur judiciaire qui sera nommé », a affirmé Steve Beneteau secrétaire général du syndicat du livre CGT de la SNPEI, à l'AFP.

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