mardi 6 septembre 2011

Les Aventures de Zorro...

Camarade !

Tes commentaires nous dérangent et ne sont pas les bienvenus. Comme tu as dû le voir sur ce blog, nous sommes tous d'accord et une voix discordante est interdite. Le camarade ci-dessus qui te traite de faux-cul a comme prévu commencé à t'insulter et c'est bien fait (bon, d'accord, lui aussi il est resté anonyme mais c'est pour des raisons supérieures, on t'expliquera).
Les amis et moi, on doit éclairer les masses prolétaires incultes et naïves mais bonnes (surtout quand je pense à l'autre, là, la petite, dans le 3ème bureau à gauche... oups, j'ai dérapé !) et exploitées par le grand capital.
Et nous avons de bonnes raisons de faire cette oeuvre de Salut public (Ah ! ça, c'est bon ! Ça rappelle Danton et Robespierre !).
Bon, moi, par exemple, j'ai vendu mes journaux au groupe il y a des années mais comme je suis resté, je continuais à faire ma petite tambouille, mes petites affaires, mes petits échanges discretos et ils ont osé me virer ! C'est vrai, maintenant, je peux vivre à rien foutre pendant 20 ans mais quand même ! Et mes journaux qui continuent à sortir sans moi, sans même s'arrêter net comme je l'avais annoncé ! Quelle honte !
La camarade, celle qui a écrit un peu plus haut (bon, c'est vrai, elle est anonyme elle aussi, mais c'est aussi pour des raisons supérieures), là, elle a tout fait pour planter les réformes. Comme ça , elle se disait qu'ils allaient bien finir par lui faire un pont d'or pour qu'elle s'en aille. Et comme elle a besoin de fric (elle va racheter une petite entreprise qui demande qu'à cracher un max de tunes pourvu qu'on restructure un peu le personnel - oups ! je me demande si j'ai pas encore un peu dérapé, là...), ça l'aurait bien arrangée. Mais non ! Rien ! On ne lui propose même pas un ou deux ans de salaire ! Alors, elle est obligée de jouer la montre!
Et Jojo, un peu plus haut encore (oui, bon d'accord, il est anonyme, mais c'est pour des raisons supérieures, on te dit !), lui, c'est un bon : c'est le spécialiste de la dialectique moralisatrice. Tu verrais çà ! "25 années à nous défoncer pour cette boîte et on nous demande de bosser encore ! Qu'est-ce qu'on va devenir ?" Bon, OK, ça fait aussi 25 ans qu'il est payé, mais bon, on va dire que ça, ça compte pas.

Attends, la suite arrive sur le commentaire suivant. 

Et puis Gigi, l'autre un peu plus bas, y a un truc qu'elle aime pas, c'est quand on lui dit : "Si t'es malheureuse, faut changer de crèmerie" ! Parce que faut pas pousser, quand même : 20 ans qu'elle fait pas grand chose, qu'elle prend bien ses jours maladie tous les ans, qu'elle refuse toutes les formations, qu'elle a déclaré que l'informatique c'était pas pour elle, alors tu la vois chercher du boulot ailleurs, oh ? Faut quand même avoir un coeur de pierre, pour pas se mettre à la place des p'tites gens comme çà ! Enfin, Jojo, c'est ce qu'il dit.
Bon, t'as compris que t'as rien à foutre ici. Et d'ailleurs je perds du temps à te répondre : à l'heure qu'il est, je devrais être en train de mettre mon 15ème commentaire parce que comme ça, ça fait croire qu'on est vachement nombreux.
Et si tu comprends pas, on va passer à un autre stade. Tu sais, il y a quelques mois, on s'est fait un peu la main : on commence par les appels tél, et puis on devient un peu plus menaçants. C'est facile : t'as qu'à demander aux copains comment on fait avec ceux qui sont pas d'accord !
Alors, on était presque sûr qu'on allait réussir à se mettre tout le monde dans la poche, qu'on allait tout planter (Ah ! ouais ! le grand soir, enfin !) et voilà que les masses prolétaires ne respectent même pas les consignes de boycott de la convention (oui, nous, on y est allé, mais c'est pour des raisons supérieures, tu peux pas comprendre) et en reviennent même plutôt emballées ! 
Oh ! On va quand même pas laisser faire çà, hein ! Alors, comme on n'est pas très doué pour discuter du fond, nous, on dit que les mecs qui sont pas d'accord avec nous, c'est des nuls. C'est un vieux truc marxiste, mais c'est génial, ça marche vachement bien. Tu te souviens, les mecs qui critiquaient l'URSS et ses 80 millions de morts, on disait que c'était des ennemis du peuple. Et hop ! Plus besoin de parler des vrais problèmes ! Tu vois, là-haut, il y a un anonyme (bon, euh...des raisons supérieures...) qui dit que les mecs qui continuent à bosser parce qu'ils y croient et qu'ils sont payés, c'est des collabos quasiment des nazis !
Eh ben, c'est nous qui lui avons dit que c'était comme ça qu'il fallait répondre ! Inattaquable, sinon t'as l'air de défendre les nazis !
Bon, mais ça, si t'es pas bâti comme nous, les camarades et moi, ou si t'as pas été formé, tu peux pas comprendre...
Alors on veut plus te voir ici, on te dit ! L'autre site, lui au moins, il a compris, il filtre ! Dessus, tu verras jamais de commentaires comme les tiens.
Non ! c'est pas de la censure, c'est du respect des masses laborieuses qui ne veulent pas être troublées par des traîtres contre-révolutionnaires (là, Jojo, il dit que je dérape presque...) ! 

Et t'avises pas de bosser.

Signé : Le camarade responsable de la lutte contre les ennemis du peuple. 

Et puis Gigi, l'autre un peu plus bas, y a un truc qu'elle aime pas, c'est quand on lui dit : "Si t'es malheureuse, faut changer de crèmerie" ! Parce que faut pas pousser, quand même : 20 ans qu'elle fait pas grand chose, qu'elle prend bien ses jours maladie tous les ans, qu'elle refuse toutes les formations, qu'elle a déclaré que l'informatique c'était pas pour elle, alors tu la vois chercher du boulot ailleurs, oh ? Faut quand même avoir un coeur de pierre, pour pas se mettre à la place des p'tites gens comme çà ! Enfin, Jojo, c'est ce qu'il dit.
Bon, t'as compris que t'as rien à foutre ici. Et d'ailleurs je perds du temps à te répondre : à l'heure qu'il est, je devrais être en train de mettre mon 15ème commentaire parce que comme ça, ça fait croire qu'on est vachement nombreux.
Et si tu comprends pas, on va passer à un autre stade. Tu sais, il y a quelques mois, on s'est fait un peu la main : on commence par les appels tél, et puis on devient un peu plus menaçants. C'est facile : t'as qu'à demander aux copains comment on fait avec ceux qui sont pas d'accord !
Alors, on était presque sûr qu'on allait réussir à se mettre tout le monde dans la poche, qu'on allait tout planter (Ah ! ouais ! le grand soir, enfin !) et voilà que les masses prolétaires ne respectent même pas les consignes de boycott de la convention (oui, nous, on y est allé, mais c'est pour des raisons supérieures, tu peux pas comprendre) et en reviennent même plutôt emballées ! 
Oh ! On va quand même pas laisser faire çà, hein ! 

Alors, comme on n'est pas très doué pour discuter du fond, nous, on dit que les mecs qui sont pas d'accord avec nous, c'est des nuls. C'est un vieux truc marxiste, mais c'est génial, ça marche vachement bien. Tu te souviens, les mecs qui critiquaient l'URSS et ses 80 millions de morts, on disait que c'était des ennemis du peuple. Et hop ! Plus besoin de parler des vrais problèmes ! Tu vois, là-haut, il y a un anonyme (bon, euh...des raisons supérieures...) qui dit que les mecs qui continuent à bosser parce qu'ils y croient et qu'ils sont payés, c'est des collabos quasiment des nazis !
Eh ben, c'est nous qui lui avons dit que c'était comme ça qu'il fallait répondre ! Inattaquable, sinon t'as l'air de défendre les nazis !
Bon, mais ça, si t'es pas bâti comme nous, les camarades et moi, ou si t'as pas été formé, tu peux pas comprendre...
Alors on veut plus te voir ici, on te dit ! L'autre site, lui au moins, il a compris, il filtre ! Dessus, tu verras jamais de commentaires comme les tiens.
Non ! c'est pas de la censure, c'est du respect des masses laborieuses qui ne veulent pas être troublées par des traîtres contre-révolutionnaires (là, Jojo, il dit que je dérape presque...) ! 

Et t'avises pas de bosser.

Signé : Le camarade responsable de la lutte contre les ennemis du peuple.

Lettre à Alex (n°4) :

Camarade Alex,

Comme je te l’ai dit hier sur ce blog, je me suis bien fait eng… par les camarades après ce que je t’ai écrit. Jojo, il a dit qu’il ne fallait pas tout révéler, que ça pouvait nous nuire, que si je continuais comme ça, je pourrai jamais monter dans l’organisation, et que finalement il mettraient Gigi à ma place. Ah ! Celle-là ! Tu la verrais : une vraie girouette. En réunion, elle monte sur la table, elle harangue les foules, elle a même dit l’autre fois qu’elle mettrait le bazar aux Conventions, mais en fait, elle a rien fait parce qu’au début de la réunion, le grand patron a dit qu’il acceptait que sa fille fasse son stage chez nous. Ah ! Je te jure ! Des vrais, des purs, il y en a plus…

Les camarades ; ils m’ont dit aussi qu’il ne fallait pas dire qu’ils étaient aux Conventions parce que après on les prenait plus au sérieux. Gigi, pourtant, j’ai bien vu comment elle regardait le marin. Quand il a raconté comment il s’était battu toute sa vie et qu’il avait 50 ans alors qu’il en paraît 20 de moins, elle m’a dit qu’elle avait senti comme du miel qui lui partait du cerveau et qui coulait jusque dans son ventre. Du coup, à midi, j’ai bien vu aussi qu’elle s’en était pas remise et qu’avec Jojo, ils étaient partis 40 mn. Quand elle est rentrée, elle était toute rose. Ils font ça de temps en temps ; d’habitude c’est pendant les heures de boulot, mais là Jojo, il m’a fait un clin d’œil, et il m’a dit : « Quand la rotative se met en route, faut pas tarder à imprimer !». Mais après, ils sont disputés parce que Gigi elle a dit que le marin, au moins, il avait fait quelque chose de sa vie ! T’aurais vu la tête de Jojo quand elle lui a sorti : « Il a DECIDE de faire quelque chose sa vie !» Elle se rendait même plus compte qu’elle utilisait les mots des capitalistes exploiteurs qui veulent faire plonger les masses laborieuses vers les sommets de la pauvreté (c’est beau, hein ? C’est Bébert qui a dit ça l’autre jour)

Lettre à Alex (n°5)

Et puis, Bébert, il a dit que la Convention était nuisible parce que fallait pas tout dire comme ça aux masses laborieuses, qu’elles avaient besoin d’un guide, d’un « Lider Maximo ». Enfin, ça c’était son expression avant qu’il aille en voyage à Cuba avec le CE. Quand il est rentré, il était tout triste et il s’est mis en arrêt de travail au moins un mois. Mais maintenant, ça va mieux et il a demandé au CE si on pouvait organiser un voyage en Corée du Nord. Ah ! Ca, c’est quand même un pur !
Enfin, en même temps, il a dit que pour aller aux réunions, la 1ère classe c’était mieux parce qu’on avait plus de place pour travailler sur les dossiers...

Bon, donc, Bébert, il pense que maintenant, les prolétaires de la boîte, ils ont trop d’informations et qu’ils vont plus rien apprendre en lisant nos blogs. Il dit que « Trop d’info tuent les rumeurs, et les rumeurs, c’est le levain dans la pâte de la résistance ! ». Avant, il disait « la pâte de la révolution », mais la résistance, ça fait plus héroïque et puis personne ne peut être contre la résistance (alors que la révolution, moi, ça me fait un peu peur parce que je suis pas sûr qu’on y perde pas les RTT…)

Bon, ce que je te raconte là, t’en parles pas, hein, Alex ?

A bientôt. Je te raconterai la suite (on a une grande réunion bientôt pour décortiquer en détail la Convention et voir ce qu’on peut en faire), mais à condition que tu te foules pas au boulot, parce que si ils sauvent la boîte, tout est par terre pour nous.

Zorro. 

Lettre à Alex (n°6)

Ah ! Mon pauvre Alex ! Ca a failli tourner au drame… Je t’avais dit qu’on avait une réunion sur les Conventions pour savoir ce qu’on pouvait bien en faire, comment retourner contre les exploiteurs de patron cette tentative de subversion anti-prolétaire. Eh ben, ça s’est très mal passé.
Il faut dire, déjà que le lieu n’était peut-être pas idéal : Bébert avait voulu qu’on profite de la réunion pour fêter son anniversaire et décidé les camarades à aller dans un bouchon lyonnais où l’on mange rustique et roboratif (Bébert, qui a des lettres, il m’a expliqué que c’était pas une insulte mais que ça voulait dire « nourrissant ») , mais avec la chaleur qu’il a fait ce week-end, pour que ça passe, il a fallu arroser un peu le gras double, le pâté de foie, les pieds de cochon et l’andouillette. Et quand je dis un peu, ben, c’est plutôt beaucoup. Bébert, il commandait les pots de Côtes (du Rhône) en hurlant au patron du bistrot : « Y a plus d’encre dans la roto ! Faut du rouge !». Au début, on se disait que l’addition allait être salée mais Bébert, il a dit qu’on mettrait tout en notes de frais et qu’il fallait pas l’emm… pour çà.

Bon, attention ! On n’a pas fait que rigoler ! Gigi, elle a d’abord fait un discours de motivation et on a tous trouvé ça très bien. Elle a dit à peu près ça : 
« Camarades, l’heure est grave. On est à un tournant historique : ça faisait 2 ans que le bateau était en perdition, que les financiers, les nantis, ceux qui dorment dans la soie et roulent en Rolls tremblaient, que les petits, les exploités, les sans-grades préparaient leur revanche et bâtissaient un monde plus juste, c’est pas le moment de mollir. Depuis bientôt un an, on veut nous arracher des mains les pédales du navire, et voilà qu’il y a une semaine, au mépris de toutes les règles du dialogue social, nos exploiteurs de patrons s’adressent directement au personnel, lui expliquent tout, lui disent que notre avenir à tous est entre nos mains, et on devrait se laisser faire ? Et à quoi qu’on va servir, alors ? (Là, Bébert, qui est aussi intraitable avec les fautes de français qu’avec les capitalistes, il a failli s’étrangler et il a dû commander deux nouvelles bouteilles). Camarades, reprenons les rênes du bateau, et que la justice passe ! Il va falloir que ça tourne droit, maintenant !»
On a tous applaudi, on s’est levé, on a fait une ovation à Gigi et elle a dit après à Jojo qu’elle s’était sentie comme César au Pont d’Arcole. Il y a juste Bébert, qui lui avait pas pardonné le « A quoi qu’on va servir ? » qu’a dit à son voisin, mais bien fort pour qu’on entende tous : « Et sa fille, elle a commencé son stage à la Direction Générale, alors ? ». Mais Gigi, elle a pas entendu. C’était la seule, mais il faut dire que le discours lui avait donné soif, que Jojo la félicitait chaudement et lui disait des p’tits mots doux comme «Ma petite Zarafa ! Mon petit blanchet ! Ma bobine ! » Nous, on rigolait parce qu’on savait bien comment ça allait se terminer… 

Mais ce qui gâté l’ambiance, c’est qu’il y avait Zizou et surtout Bob. Bob, c’est un vieux de la vieille, il était déjà là du temps du fondateur, quand les centres d’appel, ils existaient pas encore, qu’il y avait un aquarium dans le hall rue Colin à Villeurbanne. Il en fait des combats, il en a gagné des victoires. Alors tu comprends, il est inamovible, on peut plus rien contre lui. Mais le problème, c’est que Bob, il est complètement aigri. Il dit des trucs qui nous plaisent pas trop, mais on sait pas quoi faire. Gigi, une fois, elle a essayé de se plaindre à l’organisation, mais ils ont dit que Bob il connaissait trop de trucs et qu’il était dangereux, donc il fallait surtout pas y toucher.
Et Bob, il a parrainé un petit jeune, Zizou, et celui-là, il est encore plus dangereux parce qu’il a dit qu’il fallait faire souffler un vent moderne dans les organisations, et du coup, comme il parle super bien, il nous fait perdre tous nos repères.
Si tu comprends pas bien, je vais te donner des exemples, mais tu vas voir, c’est gratiné !
A un moment, Jojo, il a dit que c’était lamentable de devoir faire des tableaux de bord, des compte-rendus, et que si les patrons, ils faisaient pas confiance à leurs équipes (là, Bébert, il dit qu’on était pas leurs équipes mais leurs serfs, même leurs esclaves), eh ben, ils avaient qu’à vendre eux-mêmes. Eh ben, Bob, il a dit que les tableaux de bord, les comptes-rendus et tout le bazar, ça existaient bien déjà quand la boîte marchaient et qu’on trouvaient tous ça normal ! Tu te rends compte ?
Et quand Jojo, il a dit que c’était lamentable de nous obliger à nous mettre d’un coup aux Smartphones, aux ordinateurs portables, et je ne sais pas quoi encore, Bob il a dit que ça faisait des années qu’on se plaignait de ne pas avoir d’outils modernes alors fallait pas voir à changer tout le temps d’avis. Gigi, elle en avait les larmes aux yeux… Du coup, Jojo, il l’a prise sur ses genoux.

Et le petit Zizou ! Quand Bébert il a dit que les objectifs, ils étaient impossibles à atteindre, tu sais ce qu’il a dit, Zizou ? Que si on comparait avec ce qu’on faisait chacun il y a encore deux ans, les objectifs, ils étaient pas hauts ! 

Alors, là, ça a chauffé ! Bébert et Gigi, ils ont hurlé en même temps à Zizou : « T’es dans quel camp ? » Et puis ils l’ont traité de déviationniste (je sais pas ce que ça veut dire, mais mon avis c’est vachement grave, un truc comme çà !).
Mais Gigi, comme elle avait un petit coup dans le nez, elle a fait une grosse erreur. Elle s’en est pris à Bob. Elle lui a dit qu’il pensait qu’à sauver les emplois et que dans notre combat, fallait pas penser qu’à ça, parce qu’on fait pas d’omelette sans casser des œufs. D’un coup, l y a eu un grand silence, et on entendait presque la musique comme dans « Il était une fois dans l’Ouest »… Bob, il a pris son temps, il s’est versé un verre d’eau, il a regardé Gigi, et il lui a dit : « Gigi, tu prends toujours tes ordres chez X ? (je peux pas dire le nom, parce que ça va m’attirer des ennuis, mais tout le monde sait bien qui c’est). Tu l’appelles encore avant chaque réunion pour lui demander ce qu’il faut dire ? » Gigi, elle est devenue toute blanche. Et Zizou, il a pris le relais pour l’estocade : il lui a dit comme ça : « C’est vrai que tu as volé deux ordinateurs au bureau ? » Et Bob, il a repris : « C’est vrai que t’as menacé Juju de lui casser la gu… si elle disait pas comme toi ? »
Ca a été un bazar ! Moi, je savais que ce qu’ils disaient, Bob et Zizou, c’était bien vrai, mais enfin, on peut quand même pas dire des choses comme çà ! Si on va par là, on va bientôt nous demander de se calmer sur les remises, de visiter autant de clients qu’autrefois, de préparer nos visites et de penser à encaisser les factures ! A ce train-là, on va finir par redresser la boîte et sauver les emplois, mais ça, ça fait le jeu des patrons !
Et puis, ce qui m’a fait de la peine, c’est que Juju, elle s’était mise à pleurer. Moi, je l’aime bien, Juju . C’est vrai qu’elle est terrible, parce qu’on a l’impression qu’elle pense d’abord à la boîte et aux emplois à sauver, et que du coup on a toujours l’impression qu’elle est dans le camp des affreux capitalistes, mais enfin, elle n’est jamais méchante. Pendant le PSE, elle s’est toujours démenée pour ceux qui partaient, pour leur donner les renseignements dont ils avaient besoin, pour qu’ils ne soient pas complètement perdus, et je l’ai même vu inviter des gars qu’avaient 25 ans de boîte et qui partaient pour qu’ils passent un bon moment et leur remonter le moral. Quand j’ai dit ça à Jojo, ses yeux, ils ont lancé des éclairs. Il m’a dit : « Des gens comme Juju, ça gâche le métier ! ». Faut dire aussi que Jojo, il s’est toujours pris des râteaux avec Juju, et ça, ça peut jouer dans son appréciation…
Le patron du bistrot, quand il a vu que ça risquait de tourner au massacre comme dans un film de Tarantino, il a servi une tournée générale et ça a un peu détendu l’atmosphère. Du coup, Bébert, il s’est mis à raconter des vieilles histoires, ses grèves, ses séquestrations de patrons, ses manif’ et on a bien rigolé.
Pour finir, en rigolant, il a dit qu’on devrait demander à rattraper les heures de travail pour ceux qui se sont levé tôt pour aller à la Convention. Et Jojo, il dit « Chiche ! ».

Bon, j’arrête là. Surtout, Alex, faut bien que tout ça, ça reste entre nous, parce que moi j’ai pas l’ancienneté de Bob, alors ils pourraient me virer de l’organisation.

Zorro 

20 commentaires:

  1. Enigme, Zorro est membre de la famille Comareg ou Hebdoprint ? Moi je me régale à le lire ...

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  2. tu fais chier tout le monde avec tes logorrhées verbales, au moins toi, si la boite se casse la gueule, ta reconvertion est toute trouvée .
    Par naïveté ,probablement ,je pensais que ce blog avait une autre fonction que celle de publier des propos aussi ennuyeux et aussi éloignés de la réalité vécue par des centaines de personnes appartenant à cette entreprise .

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  3. apparemment tu ne dois pas beaucoup bosser, toi !
    change de métier et fous-nous la paix !

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  4. Reconversion !!! toi la tienne ne sera pas en orthographe Dis moi ton prénom c'est pas Luis par hasard car c'est le champion des fautes d'orthographe, suis-je bête il en aurait fait beaucoup plus !!!

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  5. Bravo Zorro! A voir les commentaires agressifs, tu es dans le vrai. En tous cas dans ce que la majorité (généralement silencieuse) pense. On comprend que certain(e)s soient furieux (se)...

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  6. A tout ceux qui disent que tu ne bossent pas beaucoup Zorro, t'as qu'a répondre que tu baises beaucoup.
    Eux ils n'ont plus l'énergie à force de lécher le cul des boss. même s'ils disent le contraire.
    Je fais partie du groupe (ou non groupe tout dépend...) et ça fait longtemps que j'ai arrêté de croire à toutes leurs salades de fruits !
    Le vrai problème est que personne ne se bouge et que chacun espère qu'un autre va sauver le peu de couilles qui lui reste.
    Mais non non non personne ne viendra, eh ! oh ! faut se bouger les gars.
    Sinon le grand méchant loup (comprendre loulou alias luis) va vous manger tout crus.
    Toute façon la fin est proche et nous aurons bientôt tous oublié ce blog.
    En attendant, au plaisir de te lire.
    une jeune fille bien désabusée mais lucide avec toute la vie devant elle et comareg derriére...

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  7. comment se fait-il que vous ne sollicitiez pas la presse ? Rien ne filtre sur la situation insupportable de cette boîte ! avez-vous contacté "le canard enchainé" ou autre ? Je suis surpris. Hersant aurait-il acheté aussi la presse d'investigation ? C'est le moment de sortir l'affaire en période préèlectorale, non ?

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  8. les élus Comareg ont contacté différents organes de presse même Médiapart et personne ne relaye l'info, effectivement Hersant doit avoir main mise sur la presse.

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  9. Il faudrait que certains se réveillent enfin, à croire que personne ne l'a vu arriver cette situation ? pourtant en début d'année ça brassait pas mal, les syndicats ont peu pas leur reprocher grand chose vu votre implication, votre interêt de l'époque, on a quand même été averti de ce qui allait nous tomber sur le dos, si personne ne suit faut pas se plaindre et puis maintenant le résultat on le connait tous a peu près non ?! En ce qui concerne les médias tous dans le même panier : infos orientées, sujets débiles, tout pour l'audience rien pour le cerveau.
    RDV en 2012 dans les urnes.

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  10. REPONSE A ZORRO

    je ne savais pas qu'il y avait des membres aussi fins parmis "les camarade responsable de la lutte contre les ennemis du peuple". Pour ma part je n'ai pas eu droit à ce niveau d'excellenCe..mais plutot le bas de gamme..incapables d'alligner 3 mots correctement, racontant conneries/conneries (ex:" reste en absence injustifiée, la boite te paiera..sinon tu m'appelles, j'interviendrais personnellement", mdr!) passant des heures éprouvantes de délégation à la piscine, au resto, sur le compte de la boite, plus préoccupés par leur petit confort..(cf cr du ce.."et nous on peut se déplacer en avion? " question qui ne manque de culot qd on accuse la Direction d'abuser de frais de transport) et pourquoi ne pas arrondir les fins de mois (payer à 200% des primes sans mettre le nez au bureau de la semaine!) en se servant directement dans la salle à fourniture de la boite!...("la boite NOUS enc..le?! MOI je prends"..La grande classe! non?....
    Pour moi ce type d'organisation (irais-je jusqu'à dire mafieuse?.....aller! oui!)n'a d'autre but que d'obtenir les memes avantages que la direction tant décriée : "services rendus" à la tête du client, départ de rumeurs calomnieuses, pressions sur les salariés non embrigadés ( "si tu as un problème, ps la peine de venir me voir"!) refus du dialoguel, humiliation publique du collaborateurs récalcitrants....bref! l'agneau voudrait tellement ressembler au loup!

    signée Fantômette

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  11. Bravo Zorro,
    visiblement tes propos emmerdent notre grand comité directionnel composé de guignols.
    Visiblement, fantomette doit surement en faire partie et vu le peu de féminines présentes dans cette pseudo cour des miracles d'intello, fantomette devrait s'alerter du social ou du marketing, au vu des dégats actuels, il serait temps de se bouger le popotin mais pas uniquement pour faire gonfler la zigounette du roi courtot.

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  12. à Zorro
    Je suis d'Hebdoprint et je te remercie pour ce que tu écrit. Continue, ne t'arrête pas... Cela remonte le moral (je souris en te lisant)... Chez nous c'est le silence... Attention la tempête va arriver... Septembre ou novembre !!!!

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  13. réponse à Anonyme..

    Pourquoi de la Direction? C'est pas 'politiquement correcte" de dire ici que certains "represantant de le masse opprimée" ne sont pas dignes des missions qu'ils se sont allouées : Nous sauver malgré nous? Car nous, pauvres cons, nous sommes incapables de comprendre la stratégie de l'entreprise pour nous entuber? Moi je vendais mes produits, je touchais ma paie et alors? Ce ne sont pas les managers qui m'ont fait chier....mais Fo et cfdt qui nous demandait de nous justifier qd on voulait pas faire grêve...je reconnais toute à fait les méthodes décrites par Zorro.."toi tu as ta paie mais ça te déranges pas de laisser tes collègues dans la merde? Tu es donc d'accord avec la Direction quand elle veut nous écraser?"....et voila, le tour est joué! tu as une étiquette "pro-direction" (ouuuuuuuuuuh! la vilaine!!) alors que t'a rien demandé à personne....
    Tu vois anonyme....meme toi tu le fais!...IL EST INTERDIT DE CRITIQUER TOUTE ACTION SYNDICALE CAR ILS ONT LE MONOPOLE DU " SAUVETAGE EN HAUTE MER"!!!
    Fantômette.

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  14. T'as raison Fantomete. Les syndicats n'ont pas été à la hauteur, mais je pense qu'ils n'en avaient pas le niveau et que ce plan de redressement les dépassaient. Ils ont géré au mieux qu'ils pouvaient.
    J'espére que l'on s'en sortira, meme si peu d'entreprise en redressement arrive à sortir la tete de l'eau, il reste 3 mois, alors profitons en et serrons nous les coudes pour une fois( et je ne suis pas belge)

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  15. Lettre à Alex (n°7)

    Tu te souviens qu’à l’anniversaire de Bébert, ça a bien chauffé avec les camarades ?
    Bon, alors comme on s’est dit que les affreux patrons, ils allaient adorer nos divisions et s’en servir pour rabaisser encore un peu plus les prolétaires devenus incapables de se défendre, on a décidé d’aller voir Bob pour le raisonner un peu. Parce que je peux te dire qu’il nous a choqué, avec ses réflexions « crypto-capitalistes » (c’est encore une trouvaille de Bébert et faut dire que ça impressionne).
    Bébert, justement, il a déclaré que Bob, il lui faisait pas peur et qu’il était prêt à aller discuter calmement avec lui, et même à lui exploser la gu… si il comprenait pas. Gigi, qu’est pas bête (enfin, ça dépend des jours…) , elle a dit comme ça : « Faut un témoin ! Autrefois, avant la Révolution, sous Louis-Philippe, quand il y avait des duels entre les nobles parce que y en avait un qui avait regardé de travers la femme de l’autre, il y avait toujours des témoins. Là, c’est grave : il en faut un aussi !». En fait, j’ai entendu qu’elle disait à Jojo que Bébert, il était loyal, honnête et objectif mais qu’il mentait tout le temps, que c’était acceptable en réunion avec les patrons, mais que là on ne saurait jamais ce qui avait vraiment été dit, alors il fallait qu’il soit accompagné par quelqu’un.
    Et c’est tombé sur qui ? Sur moi !

    Alors on a bien fait les choses, Bébert et moi on a pris rendez-vous avec Bob et il a dit qu’il nous recevrait vendredi après-midi. Ca nous arrangeait pas bien parce que c’est quand même le jour du bouclage et qu’on avait prévenu personne mais Bébert il a dit que nos affaires étaient bien plus graves que le bouclage et qu’on dirait qu’on était en rendez-vous client. Gigi, elle a dit que dans ce cas-là, elle disait qu’elle avait un enfant malade. D’ailleurs, c’est la championne des jours d’enfant malade et des demi-journées de rentrée scolaire. C’est marrant, surtout quand on sait que ses gosses, ils ont plus de 18 ans tous les deux…

    Avec Bob, ça a bien commencé : il a été très aimable, il a dit à Bébert qu’il s’était bien battu qu’il était digne de l’organisation, et Bébert il était tout flatté, tout tassé dans son fauteuil, tout sourire, et il me faisait des clins d’œil. Et quand Bob s’est levé pour répondre au téléphone, il m’a dit : « Tu vois, ça c’est un mec bien ; il nous en faudrait plus des comme ça ! ». Et quand Bob est rentré dans la pièce, il lui a demandé pourquoi il avait été méchant l’autre jour.

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  16. Alors Bob, il a ouvert un tiroir, il a sorti ses cigarettes et il en a allumé une – alors qu’il sait bien que c’est interdit, mais c’est pour te dire que c’est un type qu’a pas peur ! – puis il nous a regardé tous les deux, il a rigolé, et il a dit :
    « Vous savez, je suis pas loin de l’âge de la retraite – et je compte bien négocier pour partir avant – et j’en ai tellement vu, des patrons peureux et aveugles, des directeurs intéressés et avides (Bébert, il croyait qu’il disait « à vide » !), des camarades uniquement intéressés pas leur propre situation personnelle ou donneurs de leçons et fainéants comme des couleuvres (là, Bébert, il s’est demandé si Bob il parlait pas de Jojo ou même de lui) que je ne me fais pas beaucoup d’illusions sur les hommes.
    Je ne vais pas vous parler des patrons : je sais tout le mal que vous en pensez.
    Mais parmi les camarades, vous avez des incompétents, qui ne comprennent rien, veulent connaître des tas de choses sur l’entreprise mais n’en comprennent pas 2% ; vous avez des craintifs, qui sont incapables d’élever la voix quand les autres camarades déc… complètement ; il y a même des malhonnêtes qui parlent de démocratie mais menacent, physiquement parfois, ceux qui ne votent pas comme eux ; il y a encore ceux qui sont intéressés uniquement par la protection qu’ils ont, par les heures libres bien commodes pour faire les courses et aller chez le coiffeur, par les primes dès qu’il y a une réunion ; il y a ceux qui ont des comptes personnels à régler et jurent de planter la boîte pour avoir le sentiment d’exister ou pour monter dans l’organisation… ».

    Alors là, Bébert et moi, on s’est levé et on a dit qu’on partait parce que c’était pas admissible de dire des choses comme çà, qui démolissent des millénaires de lutte sociale et de représentation du personnel, et que même la patronne du Medef, elle oserait jamais parler comme ça des salariés dévoués pour leurs collègues.
    Bob, il nous a ouvert la porte et il nous a dit au revoir.

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  17. Mais on sait pas pourquoi, on est resté. Peut-être parce qu’on avait envie d’entendre la suite. Alors il a repris la parole :
    « Heureusement, il y a aussi des camarades honnêtes, pour qui notre combat est une vocation, parfois familiale, qui se sont formés au plan économique et social, qui savent faire la part des choses entre les grandes envolées parce qu’il faut bien penser aux prochaines élections et la marche réelle de l’entreprise. Ceux-là, je les respecte et c’est eux qui obtiennent les plus grands progrès sociaux. Mais selon toi, Bébert, il y en a combien ? »

    Bébert, il a cherché dans sa tête et j’ai presque vu défiler dans sa cervelle tous les camarades. Il suait à grosses gouttes parce qu’il les plaçait comme sur une balance ou dans un détecteur de mensonge et il était obligé de juger lui-même si c’était des bons ou des mauvais éléments, mais heureusement Bob il a pas attendu la réponse et il a recommencé à parler :

    « Aujourd’hui, vous vous opposez systématiquement à tout. C’est pas un dialogue social, c’est un barrage ! Les patrons disent : « On peut sauver la boîte ! » et vous répondez « Non, tout est fichu, baissez les bras !». Vous vous acharnez à dire que tous les salariés fuient, que les objectifs sont inatteignables, que c’est lamentable de devoir rendre des comptes sur son travail, qu’il fallait pas fermer les halls, que c’était mieux avant. Ah Oui ? Et vous en connaissez, des boîtes où on ne rend pas compte de ce qu’on a fait comme visites, comme chiffre d’affaires ? Vous en connaissez des crémeries (là, ça m’a rappelé quelqu’un) où le chiffre d’affaires s’effondre complètement et où on ne mobilise pas les commerciaux ? Vous pouvez me dire où elles sont aujourd’hui les boutiques où on laisse les commerciaux accorder des remises délirantes aux clients ? Et des réseaux de magasins qui survivent avec 5 clients par jour pour leur vendre des annonces à 100 Euros maxi ?

    Le problème, c’est qu’aujourd’hui vous êtes coincés dans votre rôle d’opposants systématiques et que les collègues, ceux qui vous écoutent vaguement mais sans adhérer à l’organisation, ils savent que vous ne proposez rien si ce n’est le refus de TOUT ce qui est proposé par les patrons. Vous êtes devenus une caisse de résonance de tout ce qu’il y a de négatif dans l’entreprise ».

    Pendant que Bob parlait, Bébert, il est passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : vert, blanc, rouge, violet… Et moi j’avais envie de me mettre à pleurer.

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  18. Bébert a demandé à Bob avec une toute petite voix, comme quand il va chez le médecin du travail et qu’il dit qu’il faut l’arrêter pour surmenage : « Et qu’est-ce qu’on peut faire ? ».

    Alors Bébert, il s’est mis à crier et il faisait des grands moulinets avec ses bras, et il disait :

    « Vous avez intérêt à vous mobiliser pour que le chiffre d’affaires, il reparte, parce que sinon, c’est tout le bateau qui coule ! Oh, les chefs, vous inquiétez pas pour eux : ils sont diplômés, ils ont des relations, ils retrouveront du boulot, mais les camarades ? Vous croyez vous battre contre les chefs alors que vous vous battez contre vos collègues ! Si t’avais autre chose que le sauce blanche dans le ciboulo, Bébert, tu serais le premier à dire que oui, on peut y arriver, que y a pas de raison qu’on fasse un tiers du chiffre d’affaires d’il y a deux ans, que les clients, ils arrêtent pas de faire de la pub mais qu’ils sont passés aux prospectus et qu’on peut leur faire faire le chemin en sens inverse, mais qu’ils faut retourner les voir. Parce que tu sais bien, toi Zorro, que les clients, ils disent qu’ils ne nous voient plus jamais ! Quand la boutique crachait du résultat, vous croyez qu’on ne nous demandait pas faire des comptes-rendus de visite ? Et qu’on ne devait pas avoir un sacré matelas avant de commencer la semaine ? Et que celui qui décrochait pas des nouveaux clients toutes les semaines, il se faisait pas sonner les cloches ? Vous regrettez la belle période mais vous croyez qu’elle va vous tomber dessus par miracle ? Mais il serait temps de vous bouger le c…, bon sang !
    Et je peux vous dire que si vous comptez enfin dans ce combat, les patrons, ils sauront que vous êtes devenus incontournables. Et alors, vous aurez du poids pour reparler un jour d’accord d’intéressement, de formation ou de meilleure participation aux bénéfices. Mais aujourd’hui, rien !».

    Là, Bébert et moi, on a eu très peur, on s’est bouché les oreilles et on s’est enfui du bureau. On a couru jusqu’à la salle de repos près des rotatives, et on s’est effondré dans un fauteuil. Il y a un bobinier qui nous a vus et qui nous demandé ce qu’on avait. Bébert, il a juste pu lui dire : « Bob, il est devenu capitaliste ! » et il est tombé dans les pommes…

    Zorro

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  19. Ah ! Je sens que les dernières aventures de Zorro vont encore plaire aux camarades ! Les insultes vont voler !

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  20. Je ne lis même plus, c'est trop long. Ca m'a amusé au début et là, ça me gave.

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