mardi 27 septembre 2011

Article : Ecommerce Mag.fr

Article reçu sur la  boite mail du Blog :


Les petites annonces en quête de modèle économique

Par Catherine HEURTEBISE, 26/09/2011
Xerfi-Precepta vient de publier une étude approfondie sous le titre : "Le marché des annonces classées : repenser les business models et profiter de la reconfiguration du paysage concurrentiel".

Après le pic historique de 1,43 milliard d’euros atteint en 2008, le marché français des petites annonces devrait repasser sous la barre du milliard d’euros d’ici à 2015. Ce repli en valeur s’explique par la fin de la logique de couplage print et Web par les annonceurs et surtout par la chute vertigineuse des recettes en provenance de la presse. Celles-ci devraient diminuer en effet des deux tiers entre 2010 et 2015 pour s’établir à 225 millions d’euros (contre 664 millions d’euros en 2010), selon les prévisions des experts de Xerfi-Precepta. Le Web générera les trois quart des recettes d’annonces en 2015.
Les annonces on line suscitent les convoitises
Le segment des petites annonces en ligne progressera de 3 % par an d’ici à 2015, d’après cette étude de Xerfi-Precepta. De quoi susciter bien des convoitises et accélérer la consolidation du secteur à l’avenir. Nombre d’opérateurs entendent en effet profiter de la manne des annonces on line. Cette attractivité explique d’ailleurs les niveaux de valorisation atteints par le site généraliste Leboncoin.fr (400 millions d’euros, soit 18 fois son Ebitda - bénéfice brut avant déduction des charges) ou encore par Seloger.com (plus de 630 millions d’euros, soit 14 fois son Ebitda). Pour autant, le dynamisme des annonces on line ne compense pas le déclin brutal de la presse, et en particulier de la presse gratuite d’annonces (PGA). Ce basculement vers le Web est bien évidemment en train de modifier en profondeur le métier d’éditeur de petites annonces. Le déferlement de pure e-players, l’irruption du gratuit, l’affaiblissement de la prime au premier entrant déstabilisent en effet les business models traditionnels.
De vastes chantiers pour les éditeurs
Cette nouvelle donne du marché des annonces classées va contraindre les acteurs bimédias à gérer le déclin du support papier et donc à ajuster leurs coûts. Ils devront également concentrer leurs efforts sur le numérique. Ce dernier défi exige des investissements importants. Sans oublier que seule une poignée d’acteurs occupe une position forte sur le Web (groupe PAP, groupe Le Figaro…) À l’aube de la
migration totale vers Internet (Web, applications mobiles, supports numériques), les acteurs de la PGA apparaissent  comme les grands perdants. C’est d’autant plus vrai qu’ils sont déjà entravés par des coûts fixes colossaux et une certaine inertie. Dans un contexte de crise du marché publicitaire, les difficultés de la profession sont légion (redressement judiciaire de Comareg – ParuVendu).
L’émergence des modèles intermédiaires
Aux deux extrêmes de l’économie numérique, le modèle du "tout gratuit" et celui du "tout payant" sont de plus en plus remis en question. Dans ce contexte émerge une troisième voie : celle des modèles intermédiaires. Les succès rencontrés par les stratégies liées au "gratuit tactique" (modèles de financement reposant sur la gratuité d’accès, comme  le freemium, la gratuité sélective ou la monnaie virtuelle) dans les sites de rencontres et d’autres secteurs sont ainsi une source d’inspiration pour les professionnels des annonces classées. Leboncoin.fr fournit ainsi un exemple saisissant de réussite économique fondée sur un modèle freemium. Toutefois, si cela valide la pertinence de ce modèle pour des sites généralistes brassant une large audience et de très gros volumes d’annonces, rien ne dit que ce modèle est satisfaisant pour des sites de plus petite taille. Le marché du on line proche de la maturité, les acteurs en ligne spécialisés dans l’immobilier, l’emploi et la rencontre commencent à entrevoir les limites de leur potentiel de croissance en France. Les perspectives d’augmentation de l’audience et du taux de pénétration des annonceurs se réduisent en effet année après année. Outre la dégradation de la conjoncture, trois menaces peuvent peser sur l’évolution des recettes d’annonces on line : 
tout d'abord l’expansion de la gratuité, notamment sur les plateformes d’annonces mettant en relation les particuliers. ParuVendu et TopAnnonces ont ainsi dû renoncer à la facturation des annonces de particuliers. Ensuite la concurrence des substituts et des nouveaux concepts. Les réseaux sociaux professionnels, comme Linkedin et Viadeo, constituent des concurrents redoutables pour les sites d’emploi. Les plateformes d’intermédiation comme eBay ou PriceMinister sont vite venus chasser sur les terres des sites d’annonces entre particuliers. Enfin on peut noter la possibilité d’une guerre des prix entre les différentes plateformes,compte-tenu de l’arrivée à maturité du marché des petites annonces en ligne.
Face à ces menaces et à la dégradation de la conjoncture, les acteurs du marché des petites annonces peuvent actionner trois leviers. Le premier d’entre eux est la diversification des revenus. Les éditeurs de plateformes d’annonces monnaient de plus en plus leurs compétences techniques et informatiques auprès des annonceurs. La réalisation, l’hébergement et le référencement de sites internet pour le compte de tiers représentent pour beaucoup d’entre eux une part non négligeable des revenus. La diversification géographique est une autre piste à explorer. Mais si le coût de duplication d’une plateforme dans une autre langue est minime, l’investissement comercial et marketing requis pour conquérir un nouveau pays est très lourd. Plus difficile, la troisième option est la montée en gamme avec augmentation des prix en parallèle.

Ci joint le lien :

9 commentaires:

  1. voila pourquoi nos journaux vont disparaitre ( TOP et PV ) et que paruvendu.fr va continuer avec des structures light

    il faut reinventer la presse gratuite de proximité

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  2. Même avec de structures "light", je doute de la survie à moyen terme de ParuVendu.fr
    Le site vit parce que la force de vente sur le terrain connait et maîtrise ses clients, et que la relation commerciale forte qui lie les vendeurs de presse gratuite à ses clients permet de remplir le site.
    Mais demain avec une force de vente light, moins proche de ses clients, moins dans la relation hebdo, le site va s'étioler petit à petit, d'autant qu'il nest pas référent et ne le sera jamais.
    Aujourd'hui, on va sur le bon coin pour tout, sur la centrale pour les voitures, sur se loger pour les maisons, mais quasiment personne n'a le reflexe "paruvendu.fr".
    Donc mort programmée là aussi...

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  3. Mon avis : "LE TROP ET LE PEU GATENT LE JEU"...
    Les sites comme Le bon coin, se loger etc... ne dureront pas car trop plein, je suis persuadée que les internautes ne regardent pas toutes les pages. A mon avis le print (si quelqu'un a le courage et les moyens en restant local) et si le journal est de qualité et surtout de proximité peut revenir sur le devant de la scène. Vous verrez!!!!

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  4. pour ça il faut retourner ds les boites !
    c'est la 1 ere chose

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  5. pour répondre au 27 septembre 21:18
    Tu as raison le print a sa place, mais il n'est plus possible de le vendre a son juste prix nous avons dégradé nos tarifs de plus de 30 % sur les deux dernières année, il nous faut avoir une vrai distribution de masse cela veux dire que sur une édition de 50 000 exemplaires il faut ne pas vendre le 1/4 de page mini toutes remises incluses 300.00 € ce qui donne un prix de page rédac inclus a 950.00 € !!!!
    Franchement nous sommes bien loin de ce tarif aujourd'hui !!!
    Donc pour résumer oui le print a un avenir quant a sa pertinance auprès des clients mais ils ne l'acheteront pas au bon prix !!!

    Le prix actuel de la page moyenne sur une édition 50 000 exemplaires rédac inclus est a 620.00 € !!!

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  6. Quelles sont les dernniéres infos avant ce 29 sept.

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  7. La presse gratuite n'est pas morte
    Lorsque l'on regarde les concurrents, leur format, leur qualité de papier, leur contenu, etc, et ceux qui ont une bonne prise en main, lorsque l'on regarde pourquoi le prospectus a une meilleur prise en main, et si l'on veut bien ECOUTER nos annonceurs particuliers et professionnels. IL N Y A PAS BESOIN D ENQUETE D ETUDE POUR COMPRENDRE QU AVEC UN PAPIER PLUS QUALITATIF. DE METTRE TOUTES LES ANNONCES AVEC DES PHOTOS. AVOIR DE L INFO DE PROXIMITÉ PEUT ETRE RÉSERVÉ QU AU ASSOCIATION. POUR CET HIVER PAR EXEMPLE IL VA MANQUER DES BÉNÉVOLES POUR LES ASSOCIATIONS STYLE RESTO DU COEUR. FAISONS NOUS LE RELAIS DE CA. LE GRATUIT EST UN JOURNAL D INFORMATION OU COMMUNIQUE DES PARTICULIERS ENTRE EUX ET DES ANNONCEURS QUI COMMUNIQUENT A CES PARTICULIERS. NOUS NE SOMMES QUE DES INTERMEDIARES ET PAS BESOIN DE TOUS CES GENS DE MARKETING ET AUTRE CONSORT QUI PRENNENT NOS CLIENTS POUR DES POMPES A FRIC....

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  8. Au dernières "BAD NEWS" dixit L Courtot on est mal barré pour que la distribution s'arrange puisque Editéo, refuse de revoir son contrat, négociation et dialogue compris.
    la distribution faisant partie, entre autres, des dossiers incontournables pour redresser la barre on ne manquera pas de nous tenir informès de toute EVENTUELLE évolution ! Selon ses propres termes !
    Ça sent le manque d'optimisme
    A part ça demain le tribunal décidera aussi de notre EVENTUELLE prolongation de période d'observation ?

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  9. Réponse au message de 17h35 : je suis d'accord avec toi mais avec de telles pertes, comment la boîte peut-elle investir dans des offsets quadri ? Quelle entreprise voudra racheter les rotatives d'Hebdoprint ? C'était en 2007 qu'il fallait y penser...
    Et puis mettre tant de temps à réduire la voilure... J'ai passé 3 ans à glander commer une malade et à feinter mes heures, alors que mes collègues faisaient semblant de bosser et terminaient pour certains vers 21h00 ! C'est affligeant ! Payer des gens à rien foutre !
    Dans une petite boîte, au bout d'une semaine, on aurait été viré.
    Pour moi, tout ça avait été calculé par la Direction. En fin, c'est mon avis. Je peux me planter. Mais j'ai de sérieux doutes !

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