C'est parti pour le PSE, on va voir si la socièté n'explose pas par l'intérieur, les prochaines semaines vont être décisives. Certaines publications vont se retrouver sans personnel...difficile de faire du business.
Informez-vous! Il n'y a pas qu'en France. La mort de la presse, ce sont les américains qui en parlent le mieux Il y a 6 jours 11h 54min dans Old fashion media par Diane Saint Réquier
La convention annuelle de la Newspaper Association of America avait lieu le week-end dernier à Dallas. Un évènement habituellement sans remous où deux grands patrons de presse ont déclenché une véritable tempête à coups de déclarations lapidaires sur l’avenir de la presse papier et du journalisme.
Les difficultés de la presse papier ne sont pas une nouveauté. En France comme pratiquement partout ailleurs, les quotidiens nationaux ne se vendent plus autant, ou plus de la même façon. La concurrence avec le Web et sa cohorte de médias gratuits se fait féroce, et les revenus publicitaires ne suffisent plus à la survie d’un modèle que certains ont déjà enterré, ou presque. Le constat est clair, mais lorsque ce sont les représentants de la presse US qui s’en emparent, l’impact devient considérable... Ainsi, en ouverture de la réunion annuelle de la Newspaper Association of America (NAA), deux intervenants ont stupéfié l’audience avec une argumentation en faveur d’un bouleversement total de la presse, qu’elle soit imprimée ou digitale.
Le modèle est cassé « Le modèle des journaux est cassé et ne peut être réparé, à moins que vous n’ayez la même définition de gagner que Charlie Sheen. […] Les journaux vont disparaître dans dix ans sauf si le modèle est changé maintenant. » Malgré la touche d’humour, les mots de John Paton, PDG de Journal Register Company (qu’il a sauvé de la faillite pour amener un bénéfice 2010 de 41 millions de dollars), ne laissent pas de place au doute. Il est là pour parler affaires. En traquant les dépenses dans son entreprise, de la paye des journalistes au prix des ordinateurs, il est parvenu à diviser de moitié son budget de fonctionnement original de 25 millions de dollars !
Le coût du contenu Et quand un second éditeur prend la parole, c’est pour exprimer le même verdict : Le prix de revient élevé de la création de contenu éditorial original pour les journaux « n’est pas tenable. […] Je ne sais pas si ça fera imploser l’industrie cette année ou l’année prochaine… Mais si vous ne réduisez pas dramatiquement le coût du contenu, alors vous ne pouvez pas concurrencer (les médias en ligne) ». Voilà ce que Clarck G. Gilbert, PDG de Deseret News et Digital Media Company, a asséné, fort de sa reprise de groupes sur le déclin qu’il a « secourus » en limogeant 43% du personnel. Les pages de ses journaux papier et web sont désormais alimentées par des pigistes et des textes venus de blogueurs. Pas de sentimentalisme chez ces deux hommes-là , qui laissent à d’autres le loisir de parler éthique pendant le congrès des journaux américains. Plus que des hommes de presse, ce sont avant tout des hommes d’affaires, pour qui les chiffres comptent plus que les informations. Ils mettent en avant le modèle du Huffington Post, pourtant décrié par certains comme étant de l’exploitation
Informez-vous! Il n'y a pas qu'en France.
RépondreSupprimerLa mort de la presse, ce sont les américains qui en parlent le mieux
Il y a 6 jours 11h 54min dans Old fashion media par Diane Saint Réquier
La convention annuelle de la Newspaper Association of America avait lieu le week-end dernier à Dallas. Un évènement habituellement sans remous où deux grands patrons de presse ont déclenché une véritable tempête à coups de déclarations lapidaires sur l’avenir de la presse papier et du journalisme.
Les difficultés de la presse papier ne sont pas une nouveauté. En France comme pratiquement partout ailleurs, les quotidiens nationaux ne se vendent plus autant, ou plus de la même façon. La concurrence avec le Web et sa cohorte de médias gratuits se fait féroce, et les revenus publicitaires ne suffisent plus à la survie d’un modèle que certains ont déjà enterré, ou presque. Le constat est clair, mais lorsque ce sont les représentants de la presse US qui s’en emparent, l’impact devient considérable... Ainsi, en ouverture de la réunion annuelle de la Newspaper Association of America (NAA), deux intervenants ont stupéfié l’audience avec une argumentation en faveur d’un bouleversement total de la presse, qu’elle soit imprimée ou digitale.
Le modèle est cassé
« Le modèle des journaux est cassé et ne peut être réparé, à moins que vous n’ayez la même définition de gagner que Charlie Sheen. […] Les journaux vont disparaître dans dix ans sauf si le modèle est changé maintenant. » Malgré la touche d’humour, les mots de John Paton, PDG de Journal Register Company (qu’il a sauvé de la faillite pour amener un bénéfice 2010 de 41 millions de dollars), ne laissent pas de place au doute. Il est là pour parler affaires. En traquant les dépenses dans son entreprise, de la paye des journalistes au prix des ordinateurs, il est parvenu à diviser de moitié son budget de fonctionnement original de 25 millions de dollars !
Le coût du contenu
Et quand un second éditeur prend la parole, c’est pour exprimer le même verdict : Le prix de revient élevé de la création de contenu éditorial original pour les journaux « n’est pas tenable. […] Je ne sais pas si ça fera imploser l’industrie cette année ou l’année prochaine… Mais si vous ne réduisez pas dramatiquement le coût du contenu, alors vous ne pouvez pas concurrencer (les médias en ligne) ». Voilà ce que Clarck G. Gilbert, PDG de Deseret News et Digital Media Company, a asséné, fort de sa reprise de groupes sur le déclin qu’il a « secourus » en limogeant 43% du personnel. Les pages de ses journaux papier et web sont désormais alimentées par des pigistes et des textes venus de blogueurs.
Pas de sentimentalisme chez ces deux hommes-là , qui laissent à d’autres le loisir de parler éthique pendant le congrès des journaux américains. Plus que des hommes de presse, ce sont avant tout des hommes d’affaires, pour qui les chiffres comptent plus que les informations. Ils mettent en avant le modèle du Huffington Post, pourtant décrié par certains comme étant de l’exploitation